Katanas-Murasame
L'histoire du sabre japonais: les Gendaito ou sabres modernes
Après l'ère des Shinshinto, vint la restauration de Meiji, où le shogunat Tokugawa fut renversé, et le pouvoir de l'empereur restitué. C'est en pleine guerre Boshin que commence cette nouvelle ère. Les sabres qui sont alors produit le sont pour les derniers samurais. Ils seront donc nombreux et de bonne qualité au début.
Tokyo, Edo, Meiji
Tokyo durant l'ère Meiji
Ces Gendaito (現代刀), ou sabre de nos jour, produits de l'an 1867 à 1945, sont appelés aujourd'hui sabres modernes. La forge de sabre commence à être considéré comme un art, et les sabres sont recherchés pour l’esthétique. En 1871, le gouvernement créé le département des antiquités et de leur conservation.
Gassan, forgeron , trésor national vivant
Gassan Sadatoshi: détenteur de l'héritage sacré et culturel
Le port des sabres fut interdit, en 1876, avec le décret Haitorei. La demande en sabre déclina alors très rapidement. Les forgerons perdirent leur prestige et furent obligés de diversifier leurs fabrications (ciseaux, couteaux etc..) pour subvenir à leurs besoins. En 1890, l’empereur créa le titre de Teishintsu Gigei, qui avec le temps deviendra le titre de trésor national vivant. Ce titre servira à encourager les artisans et préserver les compétences traditionnelles artistiques du Japon. Ce titre sera rapidement considéré comme le plus grand honneur fait à un artisan. En 1897, le système de nomination des sabres comme trésors nationaux débute, pour les lames détenues par les temples et les chapelles. En 1933, ce système est étendu à toutes les collections.
Katana, forge, sabre japonais
Forge traditionnel d'un katana
Tout ceci évitera le départ de plusieurs lames vers d’autre pays, ainsi que la disparition de l'art de la forge des nihonto. Pendant cette ère, tous les sabres n'ont pas été fabriqué avec des procédés classiques (forge manuelle et trempe à l’eau), afin de répondre à la demande militaire. Deux types de sabres, réalisés à cette période, ne sont pas classifiés en tant que Nihonto.
Murata-to, Gunto
Murata-to
Les Murata-to, réalisé avec des machines, mais de bonne facture. Ils sont reconnaissables par le lustre réalisé sur les lames.
Nakago, showa-to, gunto
Soie de Showa-to
Les Showa-to, aussi réalisé avec des machines, mais d’une piètre qualité, entre autre à cause de la mauvaise qualité de l’acier utilisé. Ils peuvent facilement être identifié par la présence d’un numéro de série et d’une fleur de cerisier gravé sur la soie de la lame.
Gunto
Gunto de la seconde guerre mondiale
Ces sabres militaires, ou gunto, furent parfois montés avec d'anciennes lames appartenant à la famille depuis des générations, et ne se classent donc pas de la même manière.
Capitulation japon
Capitulation de la 18ème armée japonaise face à l'armée australienne.
Un triste événement eu lieu à la fin de la seconde guerre mondiale, lorsque de très nombreux sabres furent confisqués, puis détruit par l'armée américaine. Un décret des vainqueurs fut en effet mis en place, interdisant les armes, même les plus anciennes, et ordonnant leur destruction. Il fallut plusieurs années au Japon pour faire arrêter les destructions, et beaucoup de pièces furent ramenées par les soldats américains aux États Unis durant cette période. Ce qui explique la profusion des sabres là bas...